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 philo la liberté

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hervé




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Date d'inscription : 01/02/2006

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MessageSujet: philo la liberté   philo la liberté EmptyJeu 27 Mar à 13:18

1. Le désir de liberté

- Chaque individu possède au moins un désir, sinon une expérience, complète ou insatisfaisante, de ce qu’il nomme liberté. Le concept est cependant difficile à définir, parce qu’il concerne des domaines apparemment différents (de la liberté de penser à celle d’agir), mais aussi parce que ses acceptions historiques sont variables.
- L’expérience simple d’un comportement libre enseigne qu’il n’est soumis à aucun empêchement : être libre, c’est faire ce que l’on voulait - au sens où l’on en avait l’intention, et non où il s’agirait de vouloir par exemple s’envoler par la fenêtre... On retrouve là une signification première du terme qui, dans l’Antiquité, désigne bien le statut du citoyen ou du maître, par opposition à l’esclave.
- Cette inscription initiale de la liberté dans la vie de la Cité fait de la liberté, comme le souligne Hegel, un privilège : ce n’est pas encore l’homme en général qui est conçu comme libre. Pour reconnaître que tout homme est libre par nature ou essence, il faudra que le christianisme confirme les affirmations des Stoïciens, en faisant de la liberté un principe spirituel ou moral. De cette liberté intérieure à la liberté concrète, dans le réel, le chemin parcouru correspond pour Hegel au "long processus qui constitue l’histoire elle-même". Loin d’être initialement donnée, la liberté est le résultat d’une élaboration qui ne peut se manifester pleinement qu’à la "fin" de l’histoire.

2. De la liberté intérieure à la liberté en situation

- En affirmant que le sage doit être indifférent relativement à ce qui survient, le stoïcisme délimite l’espace intérieur d’une indépendance par rapport au monde et aux passions qu’il peut susciter. C’est ouvrir la possibilité de conceptions et de débats que l’on retrouve dans toute la philosophie classique. Ainsi, Descartes conçoit la liberté comme pouvoir de choisir entre deux partis (c’est la "liberté d’indifférence") sans subir aucune contrainte extérieure, mais il considère par ailleurs que la connaissance du bien l’éclaire et l’aide à choisir. A l’inverse, Leibniz nie la liberté d’indifférence, et Spinoza considère que la notion de liberté n’est qu’une illusion, due à notre méconnaissance de ce qui nous détermine.
- Lorsque Kant postule l’existence de la liberté dans l’homme, c’est parce que le choix moral nous révèle que notre raison est bien non conditionnée. Il enrichit d’une dimension morale la conception politique de Rousseau, affirmant que la liberté est "l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite" (Contrat social, I, Cool. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la vie en commun qui rend nécessaire de penser la relation entre la liberté et la loi.
- L’existentialisme sartrien néglige d’abord la présence du social : la liberté de chacun est absolue. Mais elle s’accompagne d’une écrasante responsabilité, puisque chaque choix individuel engage une conception possible de l’humanité en général. La multiplicité des choix individuels, toujours effectués en l’absence de normes ou de transcendance, mène nécessairement à des conflits tels que, lorsque Sartre éprouve le besoin d’orienter globalement les conduites dans l’histoire, il ne trouve d’autre solution qu’un rapprochement avec le marxisme.

3. Liberté et politique

- La liberté antique n’est rien de plus que la possibilité d’être acteur dans la vie de la Cité : cette conception nous apparaît aujourd’hui insuffisante. Être libre du point de vue politique et social, cela signifie au moins bénéficier d’un certain nombre de droits fondamentaux (liberté d’expression et d’opinion, sécurité des biens individuels) garantis par la loi.
- La liberté ne peut de ce point de vue être assurée que si la loi correspond bien à l’expression de la "volonté générale" - et c’est sur ce point que l’on rencontre de nouvelles difficultés. La persistance, dans les sociétés modernes, d’un certain nombre d’inégalités, économiques et sociales, oblige à se demander si, par exemple, le droit de vote - qui constitue bien un aspect positif de la liberté - va nécessairement de pair avec d’autres dimensions possibles de la liberté.
- Déjà Marx reproche à Hegel de s’illusionner sur la réalisation de la liberté qu’aurait constitué la Révolution française, qui ne signifie à ses yeux rien de plus que la libération d’une classe sociale (au détriment de la suivante). Dans cette optique, la liberté serait plutôt à penser sous l’aspect d’une libération progressive, dont l’achèvement serait, pour peu que l’on néglige les prévisions de Marx, interminable. C’est dire que, relativement à la réalité politique, les libertés acquises sont toujours à défendre, tandis que d’autres sont à revendiquer. Toute la difficulté est alors d’admettre qu’une fois que l’État garantit aux citoyens une absence effective de contrainte, on ne peut guère lui demander davantage.
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